Toutes les Étoiles en parlent du 25 Décembre 2008 |
L'esprit
de consommation
risque de faire perdre la signification spirituelle de Noël
pour ne
voir que l'échange de cadeaux commerciaux
Traditionnellement,
la fête de Noël est la solennité
de la nativité
de Jésus-Christ,
la fête commémorative chrétienne
de la naissance de Jésus
de Nazareth qui, d'après les évangiles
selon Luc et
selon Matthieu
serait né à Bethléem.
Seul l'évangile selon Luc raconte cette naissance.L'évangile selon Matthieu ne fait que l'évoquer mais trace une généalogie à Jésus, tandis que les évangiles selon Marc et selon Jean débutent le récit de sa vie par sa rencontre avec Jean le Baptiste.
Avec la mondialisation des échanges culturels et la laïcisation de la société, les festivités liées à Noël prennent progressivement un caractère profane et familial et sont de plus en plus déconnectées de l'interprétation religieuse.
Noël redevient donc, pour certains, une fête païenne où, généralement, des membres d'une même famille se retrouvent et s'échangent des cadeaux entre eux selon un rituel assez universel : décoration de son habitation et de l'arbre de Noël (sapin dans les pays froids ou tempérés) ; installation le soir du 24 décembre pour le réveillon de Noël des chaussures de tous les membres de la famille au pied de l'arbre ; ouverture des cadeaux quelques heures après, souvent le matin du 25 décembre ; repas constitué d'une dinde de Noël et se terminant par une bûche de Noël ; etc.
Ce rituel se retrouve également à l'échelle d'une population locale avec la décoration des rues et vitrines de magasin des villes et villages dès le début du mois de décembre, la venue du père Noël sur les marchés ou dans les écoles maternelles, ou en janvier par la galette des Rois, qui fête l'arrivée des rois mages auprès de l'enfant Jésus.
Ces traditions sont très largement admises et partagées par la majorité des chrétiens pratiquants qui personnalisent leur fête religieuse par l'ajout d'une crèche et, pour les catholiques, la célébration de la Nativité pendant la messe de minuit ; quelques-uns y voient cependant un détournement de la fête de Noël. Déchristianisé, ce jour devient, pour certaines familles, la fête où les parents célèbrent leurs enfants : ils manifestent leur amour par des cadeaux sans raison (contrairement aux anniversaires, fêtes individuelles, etc.)
D'autres grandes religions connaissent des fêtes où les parents remercient leurs enfants d'exister (par exemple Pourim dans la tradition juive). Mais les instances catholiques expriment depuis longtemps leur désapprobation devant la tournure mercantile que prend cette fête. Exceptionnellement cette désapprobation a pu prendre des aspects pour le moins spectaculaires, comme le 23 décembre 1951 où une effigie représentant le père Noël fut brûlée sur le parvis de la cathédrale de Dijon par des paroissiens. On vit alors les forces de gauche mener des manifestations de défense du vieux bonhomme, pourtant symbole de la société de consommation et génie du marketing évènementiel
Plusieurs Églises chrétiennes ne fêtent pas Noël, l'assimilant à une fête païenne.
L'achat massif de cadeaux de Noël pour Noël a pour effet un pic dans la consommation, notamment sur les secteurs du jouet, du loisir et de la restauration.
Les premiers chrétiens ne fêtaient pas la naissance de Jésus-Christ comme le font les chrétiens d'aujourd'hui. Il a fallu attendre plus de 3 siècles pour que Noël devienne une fête religieuse officielle et encore 2 siècles pour que cette fête soit généralisée.